Il s’agit ici exclusivement d’espaces urbains. Souvent les plus larges possible, dans des vues à 180°, parcouru par d’innombrables petits personnages. L’individu n’est pas complètement absent, mais il sera pris « en pied », pour saisir une attitude et un rapport à l’espace.
Peut-être que chacune de ces images considérée isolément n’a qu’un intérêt relatif. Elles sont faites pour dialoguer entre elles et s’intégrer à une séquence, une déambulation à travers la ville et souvent une progression du jour vers la nuit.
Le dialogue entre les images va être poussé plus loin, soit dans un mur d’images, soit dans des collages, L’aboutissement est la création d’une forme en volume qui propose une vue synthétique de la ville. L’exposition photo s’apparente alors à une installation.
Les cités-phares sont celles qui ont compté le plus dans le parcours du photographe. Il se trouve qu’en même-temps, elles se sont relayées pour rayonner sur l’histoire artistique de notre civilisation.
René-Augustin BOUGOURD 