DES ARBRES ET DES HOMMES

Les rives de la rivière du Bono, empruntées par le GR 34, offrent l’une des plus belles promenades du Morbihan. Au-delà de la beauté des paysages, elle invite à une méditation sur le destin de l’homme et de l’arbre.

La première séquence joue, en plan large, de la variété des paysages et des essences, du clocher de la chapelle de Sainte-Avoye à la verdoyante végétation de la vasière du banc de la Sarcelle (pointe de Kérisper). Un temps fort du compagnonnage de l’homme et de l’arbre : le jardin du souvenir. Au dessus des cendres de chaque  défunt, un arbre.

La deuxième séquence est concentrée sur des gros plans des « têtards » qui longent la rivière, vestige d’une très ancienne culture de l’arbre, lorsque les paysans venaient en couper les branches, les plus fines comme osier, les plus grosses comme bûches pour le chauffage ou le bois de construction, en laissant une « trogne » particulièrement expressive.  Creux mais toujours vivants, (la partie vivante se trouve à la périphérie) précieux écosystèmes à eux seuls, mais aujourd’hui abandonnés à eux-mêmes, les têtards, qui nourrissent les imaginations visuelles les plus fertiles, risquent de disparaître.

La dernière séquence est consacrée à un cimetière de bateaux, dans l’anse du Govillo. En 1914, les « forbans » du Bono ont laissé ici leurs bateaux, convaincus comme tout le monde que la guerre serait courte. Au retour, les bateaux étaient hors d’état, et le lieu est devenu un cimetière naval. Mais ces coques-là ont depuis longtemps disparu : celles qui émergent encore appartiennent à des embarcations désarmées, pour la plus ancienne en 1984, pour les plus récentes en 2001 et 2005. 

Toutes les images (sauf celle du jardin du Souvenir) ont été prises le 28 juillet 2019 avec un Nikon 750 équipé d’un zoom 28-300.

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